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LES
ATELIERS TOMATIS
Un enfant ou un adulte peut
avoir une bonne audition mais une capacité d’écoute déficiente. En effet,
pour de multiples raisons d’ordre psychologique, affective, l’enfant peut
choisir inconsciemment de se " protéger " en fermant
partiellement son écoute ; certains événements trop douloureux ou difficiles
deviendront ainsi plus " supportables " et l’enfant
pourra garder un semblant d’équilibre. Cependant, celui-ci peut se réaliser
au détriment d’une ouverture réelle à la vie. En soi, ce mécanisme est
intéressant pour les défenses qu’il crée. S’il reste ponctuel, pas de problème,
l’enfant se récupérera très vite. Toutefois, si le stress est plus profond,
l’enfant n’arrivera pas seul à retrouver son véritable potentiel.
Les
tests d’écoute réalisés à l’atelier, permettent souvent d’avoir une idée
précise de l’âge où l’oreille de l’enfant s’est " fermée ".
Ce peut être bien sûr dès la naissance dans certains cas. Pour d’autres, il
peut s’agir d’événements ou de situations psychologiques qui ont été
difficiles. - Naissance d’un frère ou d’une sœur.
L’un des buts de la méthode
est d’offrir à l’enfant la possibilité " d’intégrer " ces
diverses étapes douloureuses, plus ou moins traumatisantes, et de lui
permettre à nouveau de retrouver confiance en lui et de s’ouvrir au désir
d’écouter, de vivre et de communiquer. Notons aussi que la cause
de la difficulté de l’enfant ou de l’adolescent, n’est pas toujours
décelable, mais l’important est de proposer à celui-ci une nouvelle dynamique
dans laquelle il va progresser, mûrir, et accepter de " grandir ". Pour cela, nous faisons
entendre à l’enfant des sons "filtrés" empruntés pour la plupart à
Mozart, et quand cela est possible la voix de sa mère, comme s’il était
in-utéro. Ces sons filtrés,
accompagnés de très fines vibrations osseuses, donnent l’occasion à l’enfant
de se recharger puis de " renaître ". Tout se passe comme
si la reviviscence de ces " neuf mois au paradis " (livre
de Mr Tomatis) replongeait l’enfant dans des
conditions telles qu’il retrouve un désir de naître, de
" revivre " d’une façon très intense. Il se produit là
une maturation importante, puis un encouragement à l'autonomie, c'est ce que
nous appelons dans les Centres Tomatis :
" l’accouchement sonique ". Cette démarche très
profonde, tout à fait extraordinaire, permet à l’enfant de retrouver ou de
développer le désir d’écouter. Son angoisse s’atténue, voire disparaît. Son
niveau de confiance et d'autonomie se développe. Il s’agit d’un véritable
accompagnement dans une nouvelle spirale de créativité et de joie, incluant
de très près la cellule familiale. Alfred TOMATIS Alfred A. TOMATIS, est
diplômé de la faculté de médecine de l’Université de Paris. Spécialisé en
oto-rhino-laryngologie et en phoniatrie. Chercheur, il est mondialement connu
pour ses travaux sur l’oreille, le langage et la communication. " La
voix ne contient que ce que l’oreille entend " Cette découverte publiée en
1957 à l’Académie de Médecine sous le nom " d’Effet Tomatis " est à la base des Techniques qu’il a
créées pour le traitement des troubles de l’écoute et de la communication. La méthode TOMATIS s'adresse : Aux enfants et adolescents qui ont besoin
d'une aide pour : - parvenir à une meilleure concentration, à
une adaptation sociale et scolaire plus aisée. L’enfant devient alors plus calme, plus ouvert
et plus tonique face à ses difficultés psychologiques, affectives ou
cognitives. - rééduquer les troubles de dyslexie,
dysorthographie, troubles du comportement, nervosité, anxiété, timidité,
manque de confiance. - passer des examens ou pour mieux apprendre
les langues. Aux personnes qui souhaitent : - améliorer leur potentiel d’adaptation, de
communication d’expression orale ou écrite, de mémoire, ou de concentration. - posséder une voix plus posée et timbrée. - faire valoir leur dynamisme et leur créativité. - sortir d’un état dépressif ou résoudre un
problème existentiel. - obtenir une plus grande maîtrise d’une
langue étrangère. Alfred TOMATIS a démontré
qu’en amplifiant les difficultés d’écoute d’un sujet à l’aide de L’oreille
électronique, on obtient une ouverture toujours plus grande de son potentiel
humain. L’oreille électronique
créée et mise au point par le Docteur TOMATIS en 1947, permet de produire des
sons filtrés qui proviennent de bandes musicales telles que Mozart ou la voix
maternelle. Les chants Grégoriens sont aussi proposés. La voix maternelle ou les
sons filtrés de la musique de Mozart qui reprennent ce principe, sont en
effet un support unique et très riche, l’enfant ou adulte ayant " engrammé " cette forme de langage. Ce cheminement est
susceptible d’affiner la manière d’écouter et par voie de conséquence, la
façon de parler d’un sujet.
Quand on filtre la voix de
la mère, ou la musique de Mozart, d de manière à laisser passer que les sons
aigus, on a le pouvoir de faire revivre à celui qui écoute, des sensations
remontant à sa vie intra-utérine. Neuf
mois au paradis Par le biais de sons
filtrés, l’adulte ou l’enfant remis dans l’ambiance de sa vie intra-utérine,
retrouve des sons auxquels il a pu se fermer en raison de troubles
émotionnels ou affectifs (exemples : redoublement, événements familiaux
difficiles, etc…)
C’est le miracle
Mozart : mettre l’être humain à l’unisson de l’harmonie universelle. Mozart traduisait
directement la musique qu’il recevait : pas une rature, pas une erreur de
composition, pas un brouillon dans toute son œuvre. Les séances d’écoute
établies dans la méthode TOMATIS utilisent certaines œuvres de Mozart et
aussi des Chants Grégoriens. C’est au Moyen Age qu’apparurent ces chants. Ils
avaient la particularité d’agir sur les muscles extenseurs attirant ainsi les
individus vers le haut, vers la spiritualité. Plus de 60 % des élèves
sont en difficulté scolaire ! A la rentrée en
sixième ? un enfant sur deux ne sait pas lire ! Pourtant l’échec scolaire
n’est pas une fatalité. Ces enfants qui ne savent ni lire, ni compter
correctement, souffrent en réalité de blocages qui ferment leur capacité
d’écoute. OREILLE Les recherches d’Alfred
TOMATIS ont mis en évidence l’importance de l’oreille sur le comportement
humain. L’oreille humaine,
véritable dynamo, a pour fonction essentielle de recharger et de stimuler le
cerveau. Le trajet du son de nos oreilles
à notre cerveau est très important :
Cette lenteur de
transmission est d’autant de temps perdu dans l’analyse du message et dans la
réponse à donner. DEROULEMENT DES ATELIERS TOMATIS
-ce bilan est fait
- d’un test d’écoute ayant pour
objectif :
- Une conclusion comprenant : - La mise en œuvre d’une synthèse, en évaluant
comment l’atelier Tomatis peut répondre aux
problèmes posés tout en établissant un programme personnalisé correspondant
aux objectifs fixés.
- Ensuite, il suit un programme oral en cabine
qui le conduit à une grande autonomie, à un dynamisme meilleur et à une plus
grande facilité d’expression, de mémorisation, et de concentration
REVUE DE PRESSE L’Atelier Tomatis
aide les enfants qui ont des difficultés scolaires ou des troubles du
comportement. Il constitue un complément précieux de l’orthophonie et ou de
la psychomotricité. Cet atelier prend la suite
du Centre Tomatis Rouennais créé en 1989 et accueille
toute l'année enfants et adultes. Mauvais résultats scolaires, apathie,
irritabilité, dyslexie, bégaiement y ont traités par une méthode
originale, mise au point il y a 50 ans par le docteur Tomatis. Le principe : recréer
les sons perçus avant la naissance dans le ventre de la mère. La voix
maternelle – ou, pour les premières séances, la musique de Mozart – est
enregistrée puis "déformée" par une machine pour reproduire
l’ambiance sonore du fœtus. Au fil des séances, on demande au patient d’être
plus actif et on lui fait revivre progressivement comme une seconde naissance
« auditive ». " La paresse ?
C’est souvent autre chose…Un enfant que l’on dit paresseux a
seulement du mal à s’investir dans l’apprentissage scolaire. Avec l’aide
apportée par la méthode, il retrouve une identité, l’envie de vivre. On lui
apprend à s’ouvrir au monde et à communiquer." Selon la gravité des cas,
il faut compter entre quatre mois et un an pour aider un enfant. Les parents sont
sollicités et il est nécessaire qu’ils soient présents et écoutent eux-mêmes
les sons, la maman lors des premières séances, puis le père intervient à son
tour lors des dernières séances. De bons résultats : Les résultats sont souvent
spectaculaires. " Ma fille vient ici depuis deux mois, explique CB.
Elle a 18 ans, avait des difficultés scolaires et vivait une adolescence
difficile. Trois semaines après le début de la thérapie, sans que l’on en ait
parlé, son professeur principal notait une nette amélioration de sa
concentration ! Autre exemple encourageant,
celui d’un petit garçon de deux ans et demi, bougon et capricieux, qui
refusait obstinément d’aller à l’école. "A
la fin du traitement, on ne le reconnaît pas, il était ouvert et souriant »
Il arrive d’ailleurs que les instituteurs eux-mêmes adressent les parents au
centre. Le centre propose, par la
même méthode, d’aider les futures mamans ou de sensibiliser à des sons
inhabituels ceux qui apprennent une langue étrangère. (in Paris-Normandie) Tomatis, médecin des stars : Depardieu,
Deneuve, Edwige Feuillère " n’entendent " que par lui Pour le professeur Tomatis, invité de " revenez quand vous voulez",
la musique est plus qu’une passion. C’est un moyen de communication capable
d’améliorer l’audition, d’enrichir et de transformer notre route. Dans les
Centres Tomatis, le professeur se sert de la
musique pour soigner les troubles les plus variés. Dès sa plus tendre enfance,
le petit Alfred a vécu dans un univers musical. Il suivait son père, célèbre
chanteur d’opéra, dans ses tournées. Devenu médecin, c’est en soignant des
artistes lyriques italiens qu’il a découvert, il y a plus de 40 ans, le
fameux effet qui porte son nom :une voix ne
peut reproduire que ce que l’oreille perçoit. Chez lui, entre deux
consultations, le professeur Tomatis se repose en
chantant des airs classiques. Cet exercice lui " redonne de
l’énergie". Il le conseille à tous ceux qui se sentent fatigués ou
stressés par une journée de travail. Dans " les
troubles scolaires " (Le Livre de Poche), le Professeur Tomatis condamne le peu de place accordé à la musique à
l’école. " Les enfants devraient connaître aussi bien les notes que
les lettres, écrit-il. La lecture entendue au sens large comprend la capacité
de déchiffrer une partition. La musique n’est pas un sous genre de la
communication. C’est même le premier mode d’expression du bébé. Par rapport à
elle, le langage n’est qu’une greffe tardive ". On consulte le professeur
pour les raisons les plus diverses. Certains patients viennent pour améliorer
leurs performances vocales ou se débarrasser d’un handicap (bégaiement,
zozotement, mauvaise articulation …) .Mais il soigne des cas beaucoup plus
graves : autistes, déprimés, caractériels, enfants en difficulté
scolaire. Il prescrit toujours le même remède : des sons. Après un test
d’écoute, le patient, un casque aux oreilles, est très surpris de constater
que c’est de la musique qu’il entend. " Toujours la même précise t-il : Mozart. Mais adaptée à chaque
cas ". " Pourquoi Mozart ? " lui
demande- t-on souvent. " L’œuvre de Mozart, explique- t-il, est
très riche en son aigus. Les fréquences hautes ont un pouvoir énergisant sur
le cerveau. L’enfant les perçoit dès le quatrième mois de sa vie ultra -
utérine. L’oreille - premier organe sensoriel développé par
" l’embryon fœtus " est à la source de tout le système
nerveux qui se forme ainsi par cette écoute originelle. " Le
Professeur rappelle, en souriant, que " c’est à une oreille que
Dieu s’est adressé lors de la création du monde : Dieu dit :
" que la terre soit " … et la terre fut ". Au cours de sa vie
intra-utérine, l’homme a connu des conditions d’écoute idéales. Le traitement
consiste à faire retrouver à chaque patient cet âge d’or de la communication.
" Nous lui redonnons ainsi des bases solides qui lui permettent,
grâce à certains exercices, de surmonter ses blocages. " La Callas, Henri Tisot, Romy Schneider Edwige Feuillère, Catherine
Deneuve, et bien d’autres personnalités ont pu constater les effets
bénéfiques de cette méthode originale. Gérard Depardieu a été l’un de ses
patients. Alors qu’il n’était qu’un jeune comédien inconnu, il souffrait d’un
" blocage du langage " et était incapable de finir ses
phrases. " Ce qui m’a vraiment débloqué, raconte-t-il, c’est le
jour ou j’ai rencontré le Professeur Tomatis ". Son test d’écoute révèlait une " audition trop forte ".
" Ca me brouillait l’émission, continue Gérard Depardieu. Le
Professeur m’a fait entendre tout Mozart en supprimant les basses. Ca a été une seconde naissance." in LA MARSEILLAISE 10 décembre 1988 "REVENEZ
QUAND VOUS VOULEZ", M6 – 10H30 ET 00H25 Ouvrir leurs oreilles à l’écoute de l’univers On ne
répète bien que ce que l’on entend. Résultat, si on entend mal,
on écrit et on lit mal. Partant de ce constat de bon sens, Alfred Tomatis a élaboré une méthode qui a pour objectif de
" déboucher les oreilles ". En sachant qu’elles peuvent
être bloquées pour des raisons affectives … Ecoutez
bien. Jérôme, un blondinet futé
de quatre ans, a mal commencé l’année. Entre son institutrice de maternelle
et lui, le courant ne passe pas. Il pleure, refuse d’écrire et déclare à sa
mère : " Ca ne m’intéresse pas de
travailler ! Je préfère rester à la maison tout le temps. " Assis droit comme un
"i" sur une chaise du centre psychopédagogique d’Alfred Tomatis, à Paris, ce petit banlieusard n’a pas pour
autant l’intention de passer pour un demeuré auprès de la psychologue de
service. D’accord, il suce d’une main ce que la dame appelle fort banalement
un " doudou " et que lui nomme une " couche
câline ". Mais il est tout ouie. Et de sa
petite voix fluette, Jérôme fait surgir dans la pièce feutrée tout un monde.
Son monde. Les copains, d’abord :
Etienne, Axel, Victor, Caroline, Justine, Emmanuelle. Les sœurs,
ensuite : elles sont deux grandes à l’entourer et à le
" commander ". Loin devant, dans cette famille sans
problème, il y a son grand frère Alain, treize ans, et son père, médecin,
tous deux toujours occupés à travailler. Très aimé, ce superpapa,
mais trop rarement disponible, même s’ils font parfois ensemble du jardinage
et du vélo. Dressé de toute sa colonne
vertébrale sur la grande chaise de la salle de consultation, ses petites
jambes dans le vide, Jérôme signifie bien à la dame qui s’extasie sur ses
dessins qu’il n’a qu’une envie : grandir ! Et pas du tout de
s’accrocher aux jupes de sa mère, comme celle-ci en est persuadée. Pourtant,
lorsqu’on lui demande de dessiner un arbre, il fait une maman. Sacré coquin ! " Je pense que
nous pourrions aider Jérôme à mieux vivre le stress de l’école ",
conclut la psychologue en se tournant vers sa mère. Devant elle, le bilan du
test audio- psycho-phonologique auquel l’enfant et sa mère viennent d’être soumis,
chacun dans une cabine. Tout à fait différent d’un audiogramme (courbe
caractéristique de la sensibilité de l’oreille aux sons) ,
il met en évidence sur un graphique, les anomalies d’ouverture de l’oreille
aux différents sons et permet également de détecter d’éventuels blocage.
Justement, Jérôme a mal vécu une séparation avec sa mère, à l’âge de cinq
mois. Cet incident l’a amené à se replier sur lui-même et le rend allergique
aux " cris " de la maîtresse. Il est très émotif et
réagit mal aux sons un peu forts. Sur les 2000 personnes qui,
chaque année, se présentent dans les centres Tomatis,
45 % cherchent à soigner ou à prévenir des troubles scolaires, liés à des
perturbations affectives, parallèlement ou après une démarche entreprise chez
d’autres spécialistes, comme des psychomotriciens ou orthophonistes. La méthode de ce médecin
célèbre, mais mal connu, pourrait se résumer en un credo : l’être humain
ne peut répéter que ce qu’il entend. S’il entend mal, il parle, écrit et lit
mal. Pas forcement à cause d’un dysfonctionnement
de l’appareil auditif. L’oreille peut être bloquée pour des raisons
affectives. La méthode Tomatis consiste à effectuer un double travail : sur
l’oreille comme organe, d’une part, et sur l’inconscient, d’autre part, en
faisant écouter à l’enfant la voix de la mère telle qu’il la percevait in
utero. Les sons sont filtrés par un casque appelé " oreille
électronique " . On obtient un relâchement
des tentions affectives, musculaires et, par
conséquent, une meilleure communication avec l’entourage. " La
plupart des enfants souffrent d’un problème d’écoute, pas d’audition, estime
Alfred Tomatis. Ils ont d’excellentes oreilles
qu’ils n’utilisent pas. Et chaque défaut de l’écoute entraîne des difficultés
d’apprentissage. Près de 70 % des élèves manifestant des troubles présentent
des blocages d’ordre auditif " . DE LA
RAGE A LA JOIE DE VIVRE Jérôme a bien de la
chance : à l’issue de ce premier bilan, ses parents ont décidé d’
" investir " dans une éducation audiovocale
sous oreille électronique : deux heures par jour pendant deux semaines,
mère et fils écoutent, chacun sous un casque, des sons filtrés de Mozart et,
pour l’enfant, des bribes de la voix de sa mère, telle qu’il la percevait in
utero. Elle a le temps, ils ont
les moyens (un bilan et quinze jours de session reviennent à 6000F environ,
non pris en charge par la Sécurité Social) . Ils
jugent que le jeu en vaut la chandelle : éviter à l’enfant des troubles
plus graves que les crises de larmes quotidiennes qu’il vit actuellement. " A mesure que l’on avance dans les séances sous l’oreille
électronique, explique Joanna Drozdowski,
psychologue consultante au centre, le problème de l’enfant se dissout. Ses
oreilles se rééduquent. Il apprend à vraiment écouter, sortir de lui-même en
se débarrassant de ces difficultés. Alfred
Tomatis : la passion des sons Une personnalité originale
et généreuse … qui agace parfois, tant il entreprend. Alfred Tomatis, soixante-quinze ans, ne cherche-t-il pas, en
effet, à remédier à la fois aux troubles scolaires, au bégaiement, aux
difficultés d’apprentissage des langues étrangères, aux troubles de
l’audition et du langage, à des troubles psychologiques fort graves
parfois ? Ne reçoit-il pas à la fois des jeunes, des retraités, des
chanteurs en panne de voix, des journalistes stressés ou des enfants
autistes ? Né prématuré à six mois et
demi, on l’a, à la naissance, attrapé par l’oreille droite en
déclarant : " Inutile de s’en occuper, il est
mort ! " Il est convaincu que cette naissance difficile a orienté
sa vocation de chercheur passionné par les sons et la vie intra-utérine.
Médecin ORL, il a soigné après-guerre les victimes de déflagrations sonores
et commencé ses observations sur les ouvriers des arsenaux. En constatant,
notamment, que les résultats obtenus à différents audiogrammes variaient
selon l’état psychologique du sujet. Il dirige aujourd’hui son
propre département privé de recherches sur l’oreille et le cerveau,
l’application de sa méthode et l’évocation du matériel qu’il a lui-même inventé.
Il reste passionné par les enfants et l’évolution de l’être humain. " Du coup, tout
le monde autour de lui se détend et, en premier lieu, sa famille dont la
dynamique se transforme. La mère, qui participe aux séances, et le père,
également convié à suivre de près le travail de son enfant, évoluent eux
aussi. L’enfant apprend à mieux canaliser l’énergie qui lui est transmise par
les sons. A l’école, il écoute avec plus de plaisir
et commence à faire des progrès. Au lieu de " fermer les écoutilles ",
il accepte le monde tel qu’il est et prend de la distance. Progressivement,
il place mieux sa voix, tout en exprimant exactement ce qu’il a à dire,
lui. " Marc, neuf ans, en CE2, est
arrivé dyslexique au Centre. Il confondait les consonnes et oubliait les
voyelles. Depuis l’âge de quatre ans, il se rend régulièrement chez une
orthophoniste qu’il aime beaucoup. En deux séances d’audition sous oreille
électronique, " les voyelles sont rentrées à leur place ",
comme dit sa mère. Dieu sait qu’elle a soupiré
pendant les séances d’accompagnement : " Je suis allergique à
la musique classique, et je voue une haine particulière au violon !
déclare-t-elle avec humour. J’ai beaucoup souffert, j’étais vannée, mais Marc
est plus détendu, mieux dans sa peau. Il rit ! Et il me raconte même ce
qui se passe à l’école … " L’institutrice de Marc a
constaté ses progrès et choisit avec sa mère les périodes pendant lesquelles
il peut s’absenter sans dommage pour ses séances Tomatis. Jamais, le père de Mathieu
n’a trouvé le temps de se déplacer, au grand dam de l’équipe consultante.
" Le langage, c’est l’affaire du père, explique Joanna. C’est lui
qui y introduit symboliquement son enfant, en lui donnant le désir de
grandir. Ici, nous écoutons les pères sans les culpabiliser, en leur montrant
que leurs enfants ont besoin d’eux. Souvent ils ne savent pas comment s’y
prendre. Pourtant, même quand il est en voyage, un papa peut très bien écrire
un petit mot, ou passer un coup de fil, afin de soutenir l’enfant dans ses
efforts et lui donner envie de continuer : "Tiens bon, je
t’encourage !" Durant la thérapie de
l’enfant, les parents, à deux ou individuellement, peuvent toujours être
reçus. Ils sont parfois amenés à redéfinir leurs rôles, précisément lorsque les
troubles de l’enfant traduisent une réaction à l’organisation familiale. Cécile est arrivée au
Centre Tomatis à six ans et demi avec un bilan ORL
indiquant une perte auditive de 30 et 35 % . Têtue,
elle ne supportait pas l’autorité et vivait en conflit permanent avec son
frère. En quelques séances, elle a fait des progrès spectaculaires qui ont
étonné son institutrice : elle mémorisait mieux, lisait correctement. Son écriture, ses dessins
ont traduit ce bouleversement intérieur : de la rage à la joie de
vivre ! in "FAMILLE, PSYCHOLOGIE"
C’est dans une Zep (Zone
d’éducation prioritaire) des Yvelines, à Chanteloup-les-Vignes, que la bonne
volonté d’un instituteur, Gérard Foureau a fini par triompher des lourdeurs de
l’administration. Dans ces zones réputées difficiles, on dispose de plus
d’argent qu’ailleurs pour se lancer dans des innovations pédagogiques !
Cet ancien kinésithérapeute a installé un atelier d’écoute Tomatis en dernière année de maternelle. Pour contribuer au
mieux-être des enfants, Gérard Fourneau avait tout essayé –pédagogie Freinet
et relaxation comprises- sans vraiment arriver à ses fins. Le déclic eut lieu
lors de la projection, par une orthophoniste de la région, du film consacré à
la méthode Tomatis. Pourquoi ne pas tenter de
détendre ainsi des enfants souvent atteints de troubles du
comportement ? En 1991, ses objectifs
" innovants et coûteux " sont pris au sérieux par le rectorat.
Il se forme, équipe son école d’une oreille électronique et diffuse aux
enfants du Mozart et du chant grégorien. Pas de question introduire la voix
de la mère à l’école : trop intime et trop compliqué ! Le miracle se produit. Il se calment. Les évaluations du maître, portant sur
trois ans de travail et une centaine d’enfants entrés l’année suivante au
cours préparatoire, sont encourageantes. Tous les enfants ont progressé en
capacité d’attention, de concentration et font mieux travailler leur mémoire.
Ils ont aussi moins de difficultés relationnelles et ont réalisé de grands
progrès à l’écrit. Le bouche à oreille ayant fait son œuvre, les enseignants
qui ont participé à l’expérience ne demandent qu’à l’étendre. A Nantes et au Mans, d’autres pionniers se sont lancés
dans l’aventure. L’éducation nationale a bien investi dans l’informatique,
pourquoi pas maintenant dans les oreilles électroniques ? M.-C.J. |
